« je me sens coupable quand je mange »
CUISINE ALTRUISTE
Définition : Cuisine créative, gustative et heureuse car utilisant uniquement que des produits et aliments non issue de substance animale… donc de produits non issus de la souffrance animale.
Et puis quoi encore ? Comment le choix de ce que je mets dans ma cuisine et mon assiette impliquerait-il l’avenir de la planète et son état et celui de ses habitants ?
Quel est le lien du cheminement de ma fourchette pleine jusque dans ma bouche et la … déforestation, quel est le lien entre l’odeur agréable des réjouissances d’un barbecue familial ou amical et … la pollution ainsi qu’une population animale soit disant maltraitée ?
Lorsque je cuisine, moi, j’ai les papilles qui chantent, des couleurs plein les yeux de ces ingrédients colorés, l’oreille qui résonne de la musique du frémissement de la poêle et de la cuillère en bois, les narines qui palpitent aux effluves de ce qui me promet le plaisir d’un ventre repu, rivée à une table gaie et bien décorée et de personnes heureuses de se retrouver… J’ai la conscience de cet état de grâce qu’est cette particularité humaine à transformer des événements quotidiens en moment de plaisir, de transformer des produits bruts, vivant ou mort, en un art raffiné et délicieux…
Devrais-je vraiment me sentir coupable de manger ce que j’aime manger ?
C’est quoi ces informations qui circulent sur toutes ces relations de causes à effets, du simple fait de choisir mes légumes à un endroit ou à un autre, entre la grande distribution et les boutiques bio ?
De prendre de la viande chez mon jovial boucher, du poisson à l’étal du joyeux poissonnier avec qui je me tape une discussion sympathique sur la façon de cuire des dorades au four ?
C’est quoi le lien ?
Réponse : la conscience. Acheter en conscience. Cuisiner en conscience. Porter attention sur ce que je fais et ce que j’implique par mon choix.
Pour cela il faut que j’apprenne à prendre conscience de ce qu’est la souffrance. Je ne ferme pas les yeux, je ne me bouche pas les oreilles et ce que mon intuition me souffle depuis ma plus tendre enfance malgré un conditionnement, cette intuition je vais la libérer.
Je dis non à la souffrance. J’ouvre les yeux et je regarde (quitte à en vomir) les conditions de mises à mort de l’être vivant dont une partie du corps sera servi dans mon assiette. Je regarde la souffrance, les poissons hors d’eau qui s’asphyxient lentement sur les ponts des navires et qui par mesure de gains de temps sont dépecés vivants. Je dis non à la souffrance.
Oui, ce regard nouveau remet en cause un système de fonctionnement de notre société, son fonctionnement économique. Et en même temps, je ne veux pas être contre le système. Je ne me sens pas l’âme rebelle.
Et en même temps une autre question me vient à l’esprit.
Comment se portent les gens qui travaillent dans les abattoirs, dans la pêche ou les élevages ?
Si je souffre de cette souffrance, eux qui la vivent de plein fouet, comment se sentent-ils ? Que sacrifient-ils de leur part d’humanité parce qu’il faut tenir pour le loyer, le remboursement des emprunts de la maison, les études des enfants, les frais de la voiture ?
Et quel rapport avec mon assiette et ce qu’il y a dedans et cette foule inextricable d’informations ? Je mets le monde dans mon assiette ou quoi ? C’est flou, tout s’emballe dans ma tête.
Cela me coûte cette prise de conscience, j’en souffre moi-même du coup. Suis-je prête ? Aidez-moi.
PLANÈTE ALTRUISTE me lance une réflexion que je trouve sensée :
« Nous avons aujourd’hui les moyens et l’intelligence de nous nourrir sans créer de souffrances et de pollution »
Il est temps de montrer que nous sommes vraiment civilisés, de montrer comment notre façon de nous alimenter peut littéralement sauver la planète du désastre écologique qui la menace.
De démonter et d’appliquer les effets puissants de la bienveillance dans notre assiette.
Nathalie Tschiember de Planète Altruiste